Justice transitionnelle: l’expérience Marocaine

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Le projet « Justice transitionnelle: l’expérience marocaine » a pour but de partager les expériences extrêmement importantes marocaines sur la justice transitionnelle et la réparation communautaire.

Au Maroc, de 1959 à 1999, l’ancien roi Hassan II a souvent gouverné son pays d’une main de fer. Cette période est appelée les années de plomb au Maroc, au cours de laquelle ceux qui étaient considérés comme une menace pour le régime étaient soumis à un large éventail de violations des droits de l’homme. Des milliers de personnes ont été soumis à des arrestations arbitraires, à la torture et les disparitions, laissant un héritage amer.

Cependant, dès le début des années 1990, un processus graduel de réconciliation avec le passé a commencé à prendre racine, culminant le plus récemment dans les travaux de l’Instance Equité et Réconciliation du Maroc (Instance Equité et Réconciliation (IER)), mise en place par le successeur sur le trône, le roi Mohammed VI.

Le 7 Janvier 2004, l’IER a été créé. C’est la première commission de la vérité dans le monde arabe. Cela a été saluée internationalement comme un grand pas en avant, et un exemple pour le monde arabe. Depuis, l’IER a travaillé sur le terrible héritage de cette époque en examinant certains des pires abus au Maroc et en organisant des réparations pour les victimes et leurs familles.

Pendant toute la durée de son mandat, l’IER a amassé une archive de plus de 20.000 témoignages de victimes et de leurs familles, qui ont été organisées dans une base de données centrale à Rabat. Elle a mené une série de réunions, de conférences et de séminaires autour d’une multitude de questions qui sont clés pour comprendre le Maroc passé et le présent.

Elle a également pris l’initiative de tenir des audiences publiques pour donner aux victimes une plate-forme à partir de laquelle partager leurs souffrances. Tout au long de ses travaux, la Commission a pour but de documenter, de conserver et d’analyser les racines de la crise dans une tentative pour aider le Maroc à se réconcilier avec son passé.

Le projet Justice transitionnelle: l’expérience marocaine vise à partager des vidéos sur ce processus de la justice transitionnelle et la réparation communautaire. Ces vidéos évoquent la façon de préserver la mémoire des communautés des victimes pendant les «années de plomb» au Maroc et quels types d’audiences publiques ont eu lieu. Ces audiences ont été le point culminant d’un vaste processus de délibération citoyenne, de compassion et de liberté d’expression au Maroc . Ces vidéos abordent la façon dont le projet de réparation communautaire fonctionne pour améliorer les conditions de vie des populations dans les communautés de victimes et de les responsabiliser. En fait, ces matériaux ont principalement porté sur les femmes et les enfants.

L’expérience marocaines en matière de justice transitionnelle comme communes est utile et précieuse dans d’autres pays, en particulier pour les pays arabes qui ont la même histoire de la justice transitionnelle, comme l’Irak, l’Egypte, la Tunisie, la Syrie, le Liban, la Palestine, Algérie et ainsi de suite.

Futur Développement

Le project Justice transitionnelle: l’expérience marocaine va continuer à partager des vidéos et des matériaux plus historiques sur les expériences en matière de justice de transition, tels que les vidéos des auditions publiques, les vidéos des séminaires et des conférences publiques, des photos historiques et des rapports finaux des le projet de réparation communautaire.

Collaborateurs/trices

Ning, Mohamed Leghtas

Financement

Le project Justice transitionnelle: l’expérience marocaine est financé par les fonds de l’Instance Equité et Réconciliation (IER)

Contribution au projet « Justice transitionnelle « 

Remix Biens Communs a facilité la conception d’un catalogage des documents vidéos du projet.